lundi 13 juin 2016

Hell yeah la culture ! {Avril & Mai 2016}

Édition n°3 (et 4 !) de ma résolution culturelle 2016 ! :-)
(Presque mi-juin, si je repousse davantage, à ce rythme ce sont des bilans timestriels que je vais faire ! :-S Pour voir les épisodes précédents, c'est par ici...)

 
Au mois d'avril, je n'ai quasiment visité que des expositions de photo (on se refait pas !) : j'ai souri devant les portraits de Seydou Keita au Grand Palais, empreints de joie et véhiculant le beau message I ka nye tan (tu es beau tel que tu es)

j'ai circulé d'un univers photographique à l'autre au 104

j'ai été émue par les multiples visages de la Chine de Patrick Zachmann (So long, China @ MEP) tout en humilité et respect, 

j'ai été surprise par la double identité visuelle de Christine Spengler (L'opéra du monde @ MEP), qui nous emmène dans ses souvenirs de photoreporter aussi bien que dans ses souvenirs d'enfance, avec un détour par son autel personnel peuplé d'ex-voto kitsch et colorés, où il n'est pas rare de trouver des titres tels que Le Christ aux piments et La Vierge aux poivrons, parmi un hommage à Marguerite Duras ou Maria Callas. J'ai été touchée par son hommage à son frère perdu et sa tentative de saisir le vide qu'il a laissé dans un cliché intitulé L'absence d'Eric dans le jardin de Mulhouse

Je suis restée un brin perplexe devant les femmes ligotées d'Araki au Musée Guimet, j'ai été davantage touchée par d'autres séries en noir et blanc présentant un Japon intime et décalé.
 
Je n'ai pas non plus été particulièrement sensible à l'exposition Groupe Mobile mais lui suit reconnaissante de m'avoir faire découvrir la Villa Vassilieff et surtout, redécouvrir le charmant chemin du Montparnasse.
 

J'ai lu La vie en mieux d'Anna Gavalda et c'était agréable à lire (comme du Anna Gavalda : on passe un bon moment mais il reste assez peu de ce moment fugace, c'est difficile à saisir et à se remémorer vraiment après lecture, je trouve) ; la première histoire évoque les personnages si attachants de son plus grand succès (mérité) Ensemble, c'est tout mais n'est pas aussi touchante. j'ai surtout beaucoup ri car la protagoniste à les mêmes nom et prénom qu'une amie ! :-D Je me suis davantage attachée au personnage de la seconde histoire.
 

























Mais c'est surtout Les gens dans l'enveloppe d'Isabelle Monnin que j'ai adoré découvrir pour la poésie et la beauté du langage de sa première partie, un roman inspiré par des photos d'une famille inconnue trouvées par l'auteur, et la beauté nue de l'enquête ensuite entreprise pour retrouver les personnes photographiées, relatée dans la seconde partie, de la rencontre des "vrais" personnages. J'ai été profondément touchée, d'autant plus qu'il s'agissait d'un sujet qui me passionne déjà !
Le livre est également accompagné de chansons inspirées du projet, composées par Alex Beaupin, et en partie chantées avec les vrais personnages des photos retrouvés.


-         Jamais je n’aurais pensé que ma vie intéresserait quelqu’un. Quel est l’intérêt de raconter ça ?

-         Je crois que toute vie vaut la peine d’être racontée, chaque vie est un témoignage de toutes les autres. On racontera une époque, une terre, un petit monde. On racontera la vie des gens dont on ne parle jamais. Elle vaut autant que celles dont on parle – autant et aussi peu.

(Il y a là un gouffre, je ne m’y penche pas, je ne surplombe pas, j’y descends.)

(Je n’ose pas vous dire, Michel, que votre vie est intéressante, comme celle d’un nourrisson de six jours, d’une sœur morte trop tôt ou d’un vieillard disparu trop tard, elle est universelle et singulière, elle est par essence bouleversante, que je crois à ça dur comme fer, que c’est même la seule chose en laquelle je crois.) 



























Au cinéma, j'ai beaucoup ri avec Maggie's plan de Rebecca Miller avec une Greta Gewig plus Greta Gewigesque que jamais, ainsi qu'avec l'indispensable Merci patron ! de François Ruffin qui parvient à nous faire rire alors que franchement c'était mal parti pour...
J'entame aussi un rattrapage de films que j'ai manqués en salle grâce à ma nouvelle amie la médiathèque de Paris (il était franchement temps que je m'inscrive !) ; j'ai commencé par L'épreuve d'Erik Poppe qui soulève de nombreuses questions sans réponses mais m'a beaucoup touchée. j'ai voulu continuer dans ma lancée Juliette Binoche avec Sils Maria d'Olivier Assayas mais je l'ai trouvé d'un ennui mortel !


 


























En avril, j'ai aussi découvert Nantes, la rue Crémieux, le jardin Atlantique et l'arboretum du Breuil.
J'ai participé avec joie au challenge photo du magazine FLOW #FlowFleurs2016 sur instagram. :-)

Bref, avril c'était plutôt chouette, mais ça manquait de musique ! Heureusement, je me suis rattrapée en mai où j'ai eu le bonheur de voir Leyla McCalla au Café de la Danse et j'ai tellement aimé que je n'écoute quasiment plus que ça depuis un mois !


 

Puis, j'ai également eu la chance de faire partie des heureux invités de La Blogothèque au concert d'ALA.NI
au château de Fontainebleau et ma foi ce fut grandiose !!
(à voir par ici si le lien ci-dessous ne fonctionne pas !)


...

J'ai lu D'après une histoire vraie de Delphine de Vigan et l'ai trouvé brillamment mené ! Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre et j'ai été très agréablement surprise par ce thriller presque/un peu/pas du tout autobiographique qui joue avec les genres et brouille les pistes. L'écriture est simple et pourtant l'histoire est tout en tension, grandissante au fil des pages. La construction du roman et sa structure en trois parties (Séduction/Dépression/Trahison) renforce la clarté du propos. J'ai été prise par le récit et intriguée par celui qui l'a inspiré, à savoir "Rien ne s'oppose à la nuit", livre (vraiment autobiographique, celui-ci) précédent de l'auteur. Sur ma liste de lecture de juin ! ;-)

J'ai également lu Not that kind of girl, l'autobiographie de la jeune réalisatrice Lena Dunham, féministe revendiquée dont, bien que j'apprécie le travail, je n'ai pas partucilièrement accroché au style littéraire (il faut dire que la traduction française n'y fait vraiment pas honneur) choisi pour conter ses tribulations, quoique certaines anecdotes m'aient amusée : "Je me suis mise à traduire des poèmes écrits dans des langues que je ne parle pas. Un exercice surréaliste censé nourrir mon inspiration mais qui m’évite surtout de remuer des pensées obstinées et importunes."
 
Dans un tout autre registre, j'ai lu Batailles en bord de mer, Les défis de la protection du littoral de Christian Desplats qui a oeuvré pendant vingt auprès du Conservatoire du Littoral pour la sauvegarde des territoires de la Provence et la Côte d'Azur. Les négociations sont presque contées comme des épisodes d'enquêtes policières !, agrémentées d'anecdotes et d'informations historiques, c'est passionnant !

Enfin, et surtout, j'ai eu l'honneur de lire en avant-première le roman graphique de mon amie Kei, Bananatown, inspiré par l'arrivée de sa famille en France depuis Hong Kong et c'est tellement chouette ! J'ai tellement hâte qu'il soit publié pour pouvoir le partager autour de moi ! D'ici là, vous pouvez en voir un aperçu sur son blog et ce week-end à Paris au Café chérie où elle exposera quelques planches de son projet en compagnie du collectif Jaune Cochon.

Du coup, prise d'une soudaine envie de relire de la BD, j'ai lu Les Equinoxes de Cyril Pedrosa, Juliette de Camille Jourdy et American Born Chinese de Gene Luen Yang.

... 

J'ai vu l'exposition Paul Klee au Centre Pompidou, j'ai découvet le Musée Jean-Jacques Henner et j'ai assisté à la première présentation de l'installation de mon amie Deneth conscaré aux émigrés tamouls en France à l'occasion d'une conférence passionnante sur le même sujet à l'iNALCO.
























 


Pour poursuivre dans ma série de rattrapages, j'ai vu The Fall de Tarsem Singh, dont l'univers onirique et la narration fantastique n'ont pas suffi à gagner mon coeur, Poetry de Lee Chang-Dong,  qui tente d'approcher un sujet sordide avec douceur et poésie... pas la plus aisée des tâches. Puis Synecdoche, New York, une fable complexe sur l'expérience humaine, sombre et tortueuse, délirante et fabuleuse, comme, il me semble, tout ce que signe Charlie Kaufman. Enfin, j'ai vu le bijou somptueux qu'est le Blancanieves de Pablo Berger et à l'image de ce chef-d'oeuvre muet, je reste sans voix et vous laisse apprécier vous-même :



En Mai, j'ai aussi découvert l'existence des jardins des Mûrs à Pêches de Montreuil et la rue des Thermopyles dans le 14e...



























Et aussi, motivée par de nouvelles envies de voyages, j'ai débuté une initiation au portugais ! :-)

See you soon pour le bilan culturel de juin !

dimanche 12 juin 2016

Les fleurs courent les rues

Mon après-midi avec Cléo (aka Lady Chèvrefeuille) : un nouveau tour du côté de la rue des Thermopyles (que j'ai enfin découverte il y a quelques semaines) et un passage par la brocante de la rue Daguerre, où les fleurs des assiettes de porcelaine se mêlent, sauvages, à la verdure des rues parisiennes...
Le 14e est vraiment mon arrondissement du moment ! :-)

lundi 6 juin 2016

Do everything with kindness

Premier thé dans mon tout nouveau mug illustré par la talentueuse Juliette de Gang of Feyja ! Happy Tea Time ! :-) 

dimanche 5 juin 2016

Paris, après la pluie

De Paris Plage à la crue de la Seine, il n'y a qu'un pas (chaussé en bottes en cahoutchouc, de préférence) !