lundi 5 janvier 2015

鸟语

Je viens de terminer la lecture d'un étrange livre-oiseau, poétique et volatile, insaisissable, si ce n'est pour quelques mots-plumes qui me sont restés sous la langue, vous savez, ces passages qu'on à beau lire et relire sans que jamais
ils ne perdent leur saveur.











 















Sa narratrice y fait le choix de s'isoler du monde pour pouvoir se consacrer à la traduction d'écrivains chinois
et à l'apprentissage de la langue des oiseaux.


Les deux idées ainsi rapprochées m'ont fait sourire : en Chine, lorsque mes camarades chinois m'entendaient parler Français, ils disaient "niǎo yǔ !" (鸟语) , "langage d'oiseau", pour qualifier mon curieux dialecte, et moi, je me gardais bien de leur dire qu'en Français, lorsqu'on ne comprend pas quelque chose, on dit "c'est du Chinois !".


























"[…] la vraie souffrance c’est de ne pas pouvoir traduire mes émotions. Il y a une impossibilité.
Comment capturer une impression ? Retenir du tulle ? De la gaze ?
Pour moi, la langue miroite comme la lune sur l’eau. Je n’arrive jamais à l’attraper."
Claudie Hunzinger, La langue des oiseaux


{peintures by Guorong Fan}  

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